Nous vous avions promis un direct du salon nautique pour la news 4… mais les gars ont oublié de tracer un bâton par jour au fond de la coque. Du coup, même s’ils sont à la bonne heure grâce à leurs montres, ils ont pris un jour d’avance sur le monde. Le téléphone éteint, la connexion a échouée. On se rattrapera une autre fois. En attendant, voici leurs dernières nouvelles par téléphone.
« On attendait la houle sur l’île de Manaoba, mais elle n’est jamais venue. On a malgré tout fait un tas de choses avec les villageois de Ginaulu. A commencer par la séance de dessin. Nous avons laissé les enfants s’exprimer librement sur nos planches avec nos crayons Posca. Ils étaient à fond, ça nous a fait plaisir ! Alors que les filles dessinaient des chats, les garçons préféraient les poissons et les cabanes en bambou. Chacun a signé son œuvre de son nom. C’est alors que SEAN PAUL nous a dédicacé nos planches. Incroyable. Le fiston de l’instituteur était né pendant un rare moment de télévision, où un clip du célèbre chanteur animait les ondes ! Le lendemain, nous avons participé à la répétition de la danse de Noël, on n’aurait jamais pensé faire ça ! Du coup, on s’est bien fait accepter dans le village, alors qu’au départ ce n’était pas facile ! En plus, nous avons été pêcher au large et Ewen nous a ramené un énorme mérou, limite obèse, de 80cm. On l’a ramené au village pour régaler la famille du chef qui l’a cuit dans du lait de coco. .. Exquis ! Quand on est parti, tout le village est venu nous dire au revoir. Un enfant avait fabriqué un jouet flottant en forme de Gwalaz avec trois coques et un mat. Je pense qu’ils ont passé un aussi bon moment que nous. Le prêtre catholique, aussi pompiste, nous a fait le plein et nous avons quitté l’île. Nous avons ensuite fait route pour Ramos Island, 30 milles au large et pile poil entre Malaita et Santa Isabel. Nous n’avons pas eu beaucoup de vent alors c’était de longues navigations. Ewen nous a pêché une belle carangue que nous avons cuite au barbecue, dans le sable, à notre arrivée sur une petite île vierge couverte de jungle. Personne n’y habite. C’est un endroit mythique et plein de croyances. Ewen et Aurel ont dormi dans le bateau, moi j’ai dormi dans un hamac à terre pour faire un timelapse. Il y avait plein de bruits étranges et je me suis souvent réveillé en sursaut à me demander d’où ça venait. En prime, il y avait d’énormes crabes de terre qui frottaient leurs monstrueuses pinces dans un vacarme phénoménal. Difficile de dormir. Le lendemain on a continué notre route, dans un vent beaucoup plus soutenu. La navigation était dingue, au portant, nous avons fait des pointes jusqu’à 8noeuds. L’eau est toujours aussi translucide et le sable toujours aussi blanc ! On a de nouveau pêché quelques maquereaux. Mais on a commencé à trouver ça moins drôle au fur et à mesure que les requins pointaient leurs ailerons autour du bateau. C’est normal, il y en a plein ici. Mais c’est toujours impressionnant. En arrivant à Santa Isabel, on a trouvé une jolie vague qui déroulait. Mais j’ai commencé à être malade, un genre d’angine. Ne pouvant plus rien avaler tellement ma gorge était gonflée, nous avons gagné au plus vite Buala où j’ai pu me faire soigner. Après 4 jours sans manger, je suis retapé ! » Ronan.
La houle est toujours là. Aurel, Ewen et Ronan retournent vers le spot découvert à Santa Isabel dans l’espoir de pouvoir surfer.
Puisque c’est Noël (héhé), nous vous proposons de poser vos questions par mail aux garçons. Nous partagerons leurs réponses par enregistrement téléphonique aux contributeurs et aux fans de la page facebook. Alors n’hésitez pas ! Envoyez-nous un e-mail avec votre nom et votre question.